Pas de droits pour les pauvres

21 avril 2023 0 Par Philippe Raybaudi

« Le Code Civil (article 431 alinéas 1et 2) dit que nous avons le droit d’exercer librement notre droit de manifester, contre la réforme des retraites par exemple, après que le débat parlementaire a été entravé par le gouvernement qui a obligé les députés à l’examiner en 20 jours avant d’imposer un vote bloqué au Sénat.

C’est très important de rappeler ce droit et de rappeler aussi qu’il est en principe protégé par la loi, parce que dans la vraie vie depuis l’élection d’Emmanuel Macron, ce n’est pas toujours ce qui se passe.

Dans la vraie vie, et sans même remonter à la terrifiante répression des Gilets Jaunes, nous savons parfaitement qu’à chaque fois que nous manifestons contre la réforme des retraites, nous nous exposons à de graves dangers. Nous savons que nous risquons éventuellement d’être matraqués, éborgnés, ou mutilés par les policiers dont les autorités de tutelle jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, couvrent de fait les brutalités… lorsqu’elles soutiennent par exemple que les violences policières n’existent pas.

C’est évidemment un mensonge dont témoignent d’innombrables images et d’innombrables récits de manifestants et manifestantes… mais c’est un mensonge utile qui permet de ne pas sanctionner ces violences ; parce qu’évidemment, on ne va pas punir des comportements dont on nie la réalité.

Et accessoirement, on ne va pas non plus sanctionner les policiers et les gendarmes qui ne portent pas leur numéro d’identification dont le port est pourtant obligatoire.

Ces fonctionnaires sont hors la loi, mais « ça va !, ils ont le droit. »

Les Macronistes, en refusant de nommer cette répression pour ce qu’elle est, et en niant qu’elle dissuade nombre de citoyens et de citoyennes de participer aux rassemblements contre la réforme des retraites, entrave donc de manière concertée et délibérée notre liberté de manifester.

Par conséquent, les Macronistes encourent théoriquement les peines prévues par la loi en de tels cas : emprisonnement, amende, interdiction des droits civiques, interdiction d’exercer une fonction publique, etc., etc.

Mais bien sûr, ils ne seront jamais condamnés. Car là comme ailleurs, ils organisent leur impunité… »

Source BLAST – Journaliste : Sébastien Fontenelle

L’enregistrement complet est ici :